Comment ?

Approche systémique

La pensée systémique, c’est une autre manière de penser, de voir les choses pour résoudre une problématique. Elle permet d’avoir une vue d’ensemble précise de la situation.
Elle prend en compte l’intégralité de l’environnement dans lequel évolue votre l’animal, à savoir :

  • Tous les éléments, événements  : votre emploi du temps, votre disponibilité, ses activités, ses sorties, ses traumatismes, ses peurs…
  • Toutes les relations de l’animal : de son environnement et avec vous.
  • Toutes les influences des spécificités individuelles, aussi bien les vôtres que celles de votre animal : sexe, âge, race, tempérament, état interne, perception, développement, expériences, génétique, habitudes, état de santé, etc.

Elle est donc d’un intérêt essentiel pour apporter un diagnostic le plus juste possible avec des solutions adaptées en fonction de chaque situation (car il n’existe pas de solutions types).

Méthodes d’éducation

Chat va Chien s’appuie sur les procédures d’apprentissage de Pavlov (conditionnement classique) et de Skinner (conditionnement opérant) tout en utilisant des renforcements positifs.
L’éducation canine par le renforcement positif vise à encourager votre animal plutôt qu’à le punir. A lui apprendre à aimer les règles plutôt qu’à lui imposer par la peur ou la force. Ni laxiste ou permissive, ni autoritaire, l’éducation positive est basée sur le respect et la bienveillance pour garantir le bien être émotionnel de l’animal dans son processus d’apprentissage.
L’éducation basée  sur la renforcement positif consiste à utiliser des récompenses, telles que les caresses, les friandises les jeux et les félicitations pour renforcer le comportement de l’animal que nous souhaitons. L’animal apprend ainsi que le comportement qu’il manifeste est gratifiant, ce qui l’incite à le manifester plus souvent. En revanche, lorsqu’on souhaite qu’un comportement ne se reproduise pas, on va l’ignorer.  Ainsi les comportements indésirés laissent place rapidement aux comportements souhaités.

A contrario, l’utilisation de méthodes aversives détériore la relation que vous avez avec votre animal et a des effets négatifs sur son bien-être. C’est aujourd’hui prouvé.
En effet, une étude est parue dans le magazine BioRxiv en 2019 et les résultats ont été sans appel. Contrairement aux chiens éduqués avec des méthodes aversives, les chiens éduqués avec les récompenses étaient plus enthousiastes pour les tâches à accomplir.
De plus, les chiens éduqués avec des méthodes aversives :

  • Ont affiché plus de signes de stress comportementaux durant les séances d’entrainement.
  • Avaient moins d’entrain pour la tâche cognitive.
  • Ont passé plus de temps dans des états tendus.
  • Ont révélé une concentration de cortisol (hormone du stress) salivaire plus élevée après l’entrainement.

Ces résultats démontrent non seulement que l’utilisation de méthodes aversives compromet le bien-être des chiens de compagnie à court et à long terme mais également que les méthodes utilisant le renforcement positif amélioraient la capacité d’apprentissage des chiens.

« Une personne qui a été punie n’est pas très encline à se comporter d’une certaine manière ; au mieux, elle apprend à éviter la punition. »

Skinner

Notons que les méthodes d’éducation positives s’opposent aux méthodes d’éducation traditionnelles qui incluent les notions de dominance, soumission, hiérarchie…
Or sur un plan éthologique, il n’existe pas de hiérarchie entre deux individus d’espèces différentes. En effet, le modèle de dominance/subordination ne s’applique qu’au sein d’une même espèce (intraspécifique) et donc ne peut être décrite entre l’homme et l’animal (interspécifique).
De plus, la hiérarchie est mise en place afin de structurer les rapports entre les individus, et de limiter les conflits en situation de compétition, notamment pour une ressource alimentaire ou un partenaire sexuel. Or, l’humain subvient aux besoins de l’animal et ne se trouve pas en compétition avec lui pour l’accès aux ressources alimentaires ou aux partenaires sexuels.
De ce fait la dominance et la soumission ne sont pas d’actualité dans la relation humain/animal.